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Utagawa Kuniyoshi

Découvrez la vie et l'œuvre d'Utagawa Kuniyoshi, maître de l'ukiyo-e. Biographie, techniques, œuvres emblématiques, cote et expertise.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Utagawa Kuniyoshi

Utagawa Kuniyoshi (1797-1861) est l'un des grands maîtres de l'ukiyo-e, l'art japonais de l'estampe. Célèbre pour ses représentations de samouraïs, d'acteurs de kabuki et de créatures fantastiques, il a marqué l'histoire de l'art japonais par son style unique et son imagination débordante. Dans cet article, nous vous invitons à découvrir la vie et l'œuvre de cet artiste exceptionnel, ainsi que les clés pour expertiser et vendre ses créations.

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Biographie d'Utagawa Kuniyoshi

Enfance et formation

Utagawa Kuniyoshi naît en 1797 à Edo (aujourd'hui Tokyo) dans une famille de teinturiers. Très tôt, il montre des dispositions pour le dessin et entre en apprentissage à l'âge de 12 ans dans l'atelier d'Utagawa Toyokuni, l'un des grands maîtres de l'ukiyo-e. Il y apprend les techniques de la gravure sur bois et de la composition des estampes.

Début de carrière

Kuniyoshi réalise sa première série d'estampes en 1814, à l'âge de 17 ans. Il se fait rapidement remarquer pour son style dynamique et expressif, ainsi que pour ses compositions audacieuses. Dans les années 1820, il commence à produire des séries de guerriers et de héros populaires qui rencontrent un grand succès.

Maturité et reconnaissance

À partir des années 1830, Kuniyoshi est au sommet de son art. Il produit des séries d'estampes magistrales, comme les « 108 héros du Suikoden » ou les « 69 stations du Kiso Kaidō ». Son style, caractérisé par des personnages expressifs et des compositions dynamiques, influence de nombreux artistes. Il forme également de nombreux élèves, dont certains deviendront des maîtres à leur tour, comme Tsukioka Yoshitoshi.

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Techniques utilisées par Utagawa Kuniyoshi

La gravure sur bois

Comme tous les artistes de l'ukiyo-e, Kuniyoshi réalise ses estampes à partir de matrices en bois gravées. Il dessine d'abord son motif sur un papier fin, qui est ensuite collé sur une planche de bois. Les graveurs creusent alors les parties qui ne doivent pas être imprimées, laissant en relief les lignes du dessin. Chaque couleur nécessite une planche différente, et l'estampe finale est obtenue en imprimant successivement chaque planche sur le papier.

La composition

Kuniyoshi est un maître de la composition. Il sait organiser ses scènes de manière dynamique et équilibrée, en jouant sur les lignes de force et les contrastes. Il utilise souvent des formats verticaux allongés, parfaitement adaptés aux scènes d'action et aux portraits en pied. Ses personnages, qu'il s'agisse de guerriers, d'acteurs ou de créatures fantastiques, sont toujours très expressifs et captent l'attention du spectateur.

La couleur

Kuniyoshi utilise une palette de couleurs vives et contrastées, dominée par les bleus, les verts, les rouges et les violets. Il obtient des dégradés subtils en juxtaposant des aplats de couleurs différentes, et sait créer des effets de matière saisissants, comme les reflets métalliques des armures ou les motifs chatoyants des kimonos. Sa maîtrise de la couleur contribue grandement à l'impact visuel de ses estampes.

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Œuvres emblématiques d'Utagawa Kuniyoshi

Les 108 héros du Suikoden

Cette série de portraits de guerriers chinois, réalisée vers 1827-1830, est l'une des plus célèbres de Kuniyoshi. Chaque estampe représente un héros dans une pose dynamique, avec des détails minutieux dans les costumes et les armes. La série témoigne de la fascination de Kuniyoshi pour les récits épiques et les personnages hauts en couleur.

Les 69 stations du Kiso Kaidō

Entre 1835 et 1837, Kuniyoshi réalise une série de paysages représentant les étapes de la route du Kiso Kaidō, qui reliait Edo à Kyoto. Chaque estampe combine une vue topographique et une scène narrative, souvent inspirée de légendes populaires. La série montre le talent de Kuniyoshi pour intégrer personnages et paysages dans des compositions harmonieuses.

Portraits d'acteurs

Tout au long de sa carrière, Kuniyoshi réalise de nombreux portraits d'acteurs de kabuki, le théâtre populaire japonais. Il excelle à rendre l'expressivité des visages et la théâtralité des poses, capturant l'essence des personnages. Ses portraits d'acteurs comptent parmi les plus vivants et les plus recherchés de l'ukiyo-e.

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La signature d'Utagawa Kuniyoshi

Comme tous les artistes de l'ukiyo-e, Kuniyoshi signe ses œuvres de son nom d'artiste, suivi d'un sceau rouge (le « kiri-in »). Sa signature évolue au cours de sa carrière, reflétant son changement de statut et d'atelier. On trouve ainsi :

  • Dans les années 1810-1820 : « Kuniyoshi » ou « Ichiyūsai Kuniyoshi »
  • Dans les années 1830-1840 : « Chōōrō Kuniyoshi » ou « Ichiyūsai Chōōrō Kuniyoshi »
  • Dans les années 1850-1860 : « Ichiyūsai Kuniyoshi » ou « Toyokuni III »

La présence d'une signature et d'un sceau authentiques est un élément clé pour l'expertise des estampes de Kuniyoshi. Cependant, il faut rester vigilant car les faux et les copies sont nombreux sur le marché.

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Évolution de la cote d'Utagawa Kuniyoshi

Estampes de la période de maturité (1830-1850)

Les estampes réalisées par Kuniyoshi dans les années 1830 et 1840, période où il est au sommet de son art, sont les plus recherchées et les plus valorisées. Les séries célèbres comme « Les 108 héros du Suikoden » ou « Les 69 stations du Kiso Kaidō » atteignent régulièrement des prix élevés en salle des ventes, dépassant parfois les 10 000 € pour une feuille isolée.

Portraits d'acteurs

Les portraits d'acteurs de kabuki réalisés par Kuniyoshi sont également très appréciés des collectionneurs. Les feuilles les plus rares et les mieux conservées peuvent se vendre plusieurs milliers d'euros, en fonction de la notoriété de l'acteur représenté et de la qualité de l'impression.

Estampes de la fin de carrière (1850-1861)

Dans la dernière décennie de sa vie, Kuniyoshi réalise des estampes d'une grande virtuosité technique, mais qui sont moins innovantes sur le plan de la composition. Bien que très appréciées, elles sont généralement moins cotées que les œuvres des décennies précédentes. Comptez entre 1000 et 5000 € pour une belle feuille de cette période.

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Expertiser et vendre des estampes d'Utagawa Kuniyoshi

L'examen de l'estampe

Pour expertiser une estampe de Kuniyoshi, il faut d'abord l'examiner attentivement à la lumière du jour, à l'œil nu et à la loupe. On vérifiera la qualité de l'impression, la netteté des lignes, la fraîcheur des couleurs. On s'assurera de l'absence de restaurations visibles, de pliures marquées ou de taches. Une estampe en parfait état, avec des marges intactes, aura toujours plus de valeur qu'une feuille défraîchie ou rognée.

La recherche documentaire

Pour identifier précisément une estampe de Kuniyoshi, il faut la confronter aux catalogues raisonnés et aux ouvrages de référence. On vérifiera la concordance des signatures et des sceaux, ainsi que la présence éventuelle d'un cachet d'éditeur ou de censeur. Cette recherche permettra de dater l'estampe et de la situer dans la production de l'artiste.

La vente aux enchères

La meilleure façon de vendre une estampe de Kuniyoshi est de la proposer en vente publique, dans une maison de ventes aux enchères spécialisée. On choisira de préférence une vacation dédiée à l'art japonais, qui attirera des collectionneurs avertis. Avant la vente, l'estampe sera décrite et reproduite dans un catalogue, avec une estimation. Celle-ci tiendra compte de la rareté et de la qualité de l'œuvre, mais aussi des résultats récents obtenus pour des pièces similaires.

Les 108 héros du Suikoden (feuille isolée)
entre 5 000 et 15 000 €
Les 69 stations du Kiso Kaidō (feuille isolée)
entre 2 000 et 8 000 €
Portrait d'acteur de kabuki
entre 1 000 et 5 000 €
Estampe de la fin de carrière (1850-1861)
entre 1 000 et 5 000 €