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Albert Anker

Découvrez la vie et l'oeuvre d'Albert Anker, peintre et sculpteur suisse renommé du 19e siècle, ainsi que la cote de ses oeuvres sur le marché de l'art.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Albert Anker

Albert Anker est un artiste suisse prolifique du 19e siècle, reconnu pour ses peintures de scènes de genre et ses portraits réalistes. Son œuvre témoigne de la vie rurale en Suisse à son époque et se distingue par sa maîtrise technique et son sens du détail. Très apprécié de son vivant, Anker a connu un grand succès et ses tableaux sont aujourd'hui très recherchés par les collectionneurs du monde entier.

Cet article propose de retracer le parcours de cet artiste hors du commun, de présenter ses techniques et ses œuvres majeures, d'analyser l'évolution de sa cote sur le marché de l'art et de donner des conseils pour expertiser et vendre ses créations.

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Biographie d'Albert Anker

Jeunesse et formation

Albert Anker naît en 1831 à Ins, dans le canton de Berne en Suisse. Fils de vétérinaire, il montre très tôt des dispositions pour le dessin. Après des études de théologie à Berne, il décide de se consacrer à sa passion et part étudier l'art à Paris en 1854. Il y suit les cours de Charles Gleyre et fréquente l'atelier de Thomas Couture.

Carrière artistique

De retour en Suisse en 1864, Anker s'installe à Ins où il vivra toute sa vie. Il y puise son inspiration, peignant avec tendresse et réalisme les scènes de la vie paysanne. Son talent est vite reconnu et il devient membre de la Société Suisse des Beaux-Arts en 1866. Dès lors, il participe régulièrement à des expositions en Suisse et à l'étranger, remportant de nombreuses distinctions.

Vie privée et fin de vie

Albert Anker se marie en 1864 avec Anna Rüfli dont il aura six enfants. Profondément ancré dans sa région natale, il mène une vie simple, partagée entre sa famille et son art. Après une carrière prolifique, il s'éteint à Ins en 1910, à l'âge de 79 ans, laissant derrière lui une œuvre magistrale témoin de son temps et de son pays.

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Les techniques artistiques d'Albert Anker

La peinture à l'huile

La peinture à l'huile est la technique de prédilection d'Albert Anker dans laquelle il excelle. Il l'utilise pour ses tableaux de genre, ses portraits et ses paysages, variant les formats du petit au très grand. Sa touche est précise et minutieuse, restituant les détails avec une grande finesse. Son sens inné de la composition et sa maîtrise des couleurs confèrent à ses huiles luminosité, harmonie et profondeur.

L'aquarelle

Bien que moins connue, l'œuvre d'Anker compte aussi de remarquables aquarelles. Il apprécie cette technique pour son côté spontané et sa fraîcheur. Ses aquarelles, souvent de petit format, saisissent sur le vif des paysages ou des scènes intimistes. Elles séduisent par leur transparence et leurs tonalités délicates.

Le dessin

Le dessin sous-tend toute l'œuvre d'Anker. Qu'il s'agisse d'esquisses préparatoires, d'études de détails ou d'œuvres autonomes, ses dessins au crayon, à la plume ou à la sanguine démontrent la sûreté de son trait, son sens aigu de l'observation et ses grandes qualités de dessinateur. Ils permettent de suivre la genèse de ses compositions et révèlent une part plus spontanée de son art.

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Les oeuvres emblématiques d'Albert Anker

Scènes de genre

Les scènes de genre sont la marque de fabrique d'Albert Anker. Dépeignant avec minutie et sensibilité la vie des paysans bernois, elles forment le cœur de son œuvre. Parmi les plus célèbres, citons "La Soupe" (1874), "Les Enfants tressant des paniers" (1887) ou encore "La Leçon de tricot" (1888). Ces tableaux allient réalisme du quotidien et vision idéalisée de la vie rurale, avec une attention particulière portée aux enfants.

Portraits

Excellent portraitiste, Anker a réalisé de nombreux portraits tout au long de sa carrière, représentant aussi bien ses proches que des notables locaux. Alliant ressemblance physique et force de caractérisation, ses portraits comptent parmi les plus beaux de l'art suisse du 19e. Le saisissant "Autoportrait" (1893) et le délicat portrait de sa fille Louise (1882) en sont de parfaits exemples.

Scènes religieuses

Reflet de sa formation initiale en théologie, les scènes religieuses occupent aussi une place importante dans l'œuvre d'Anker, en particulier au début de sa carrière. S'inspirant de la Bible, il renouvelle l'iconographie traditionnelle par son sens du réalisme et de l'observation. "Le Christ et les enfants" (1864) ou "La Cène" (1868) comptent parmi ses compositions religieuses les plus abouties.

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La signature d'Albert Anker

La signature est un élément clé pour authentifier une œuvre d'Albert Anker. L'artiste a signé la plupart de ses tableaux, généralement en bas à droite ou à gauche, de son nom complet "Albert Anker" ou de ses initiales "AA". Sa signature a peu évolué au cours de sa carrière, restant très lisible et assez régulière.

On trouve néanmoins quelques variantes, en particulier dans la graphie du "A" et du "k" qui peuvent être plus ou moins liés. Les lettres sont généralement penchées vers la droite. La signature est le plus souvent accompagnée d'une date, permettant ainsi de situer précisément l'œuvre dans la chronologie de l'artiste.

Malheureusement, le succès d'Anker a aussi suscité de nombreux faux. Une expertise est donc recommandée en cas de doute. Les spécialistes s'appuieront sur la graphologie de la signature mais aussi sur d'autres critères comme le style, la technique et les matériaux pour authentifier un Anker.

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L'évolution de la cote d'Albert Anker

De son vivant

La cote d'Albert Anker était déjà élevée de son vivant. Reconnu et apprécié, il vendait bien ses œuvres qui atteignaient des prix conséquents pour l'époque, en particulier en Suisse et en Allemagne. Ses scènes de genre étaient les plus prisées, suivies par ses portraits. Ses dessins et aquarelles, bien que de qualité, étaient moins recherchés par les collectionneurs.

Après sa mort

Après la mort d'Anker en 1910, sa cote a connu une relative stabilité. Dans les années 1920-1930, un beau tableau de genre pouvait se négocier autour de 10 000 francs suisses. Mais c'est vraiment à partir des années 1980 que les prix se sont envolés, portés par le regain d'intérêt pour l'art suisse du 19e. En 1985, "La Tricoteuse endormie" a été adjugée 1,03 million CHF, établissant un nouveau record pour l'artiste.

Aujourd'hui

Aujourd'hui, Albert Anker est l'un des artistes suisses les plus cotés du 19e siècle. Ses huiles de grand format s'échangent régulièrement au-delà du million de francs en salle des ventes. Le record absolu revient au tableau de genre "Kinder essen" (1895) vendu 2,5 millions CHF en 2011. Ses dessins et aquarelles restent plus abordables, se négociant entre 5000 et 50 000 CHF selon leur qualité et leur sujet.

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Expertiser et vendre des œuvres d'Albert Anker

Faire expertiser un Albert Anker

Si vous pensez posséder une œuvre d'Albert Anker, il est important de la faire expertiser pour en avoir la certitude. L'expertise permettra d'authentifier la pièce, de la dater et d'en estimer la valeur. Pour cela, adressez-vous à un expert spécialisé dans l'art suisse du 19e ou à une grande maison de ventes aux enchères. L'examen portera sur la signature, le style, l'iconographie et la technique. Des analyses scientifiques (pigments, support...) peuvent compléter le dossier.

Mettre en valeur son œuvre

Une fois votre Anker authentifié, pensez à le mettre en valeur! Un bel encadrement, une exposition bien éclairée et des conditions de conservation optimales (hygrométrie, température...) sont essentiels. N'hésitez pas non plus à effectuer des recherches pour documenter au mieux son histoire. Plus vous en saurez sur sa provenance et son parcours, plus sa valeur, artistique et financière, sera grande.

Bien choisir son canal de vente

Pour vendre votre Albert Anker dans les meilleures conditions, choisissez la bonne option. Pour les pièces majeures, la vente aux enchères reste la voie royale, en particulier chez Christie's ou Sotheby's qui organisent régulièrement des vacations spécialisées. Les galeries peuvent aussi être une bonne solution, surtout si elles sont réputées dans l'art suisse. Enfin, pour les œuvres plus modestes, la vente de gré à gré ou sur Internet peut convenir. Dans tous les cas, fixez un juste prix en vous basant sur les résultats récents d'œuvres comparables.

La Soupe (1874)
entre 1,5 et 2,5 millions CHF
Les Enfants tressant des paniers (1887)
entre 800 000 et 1,2 million CHF
La Leçon de tricot (1888)
entre 1 et 1,5 million CHF
Autoportrait (1893)
entre 500 000 et 800 000 CHF