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Adriana Varejao

Découvrez Adriana Varejao, artiste brésilienne contemporaine qui explore l'identité culturelle à travers peinture, sculpture et installation. Biographie, techniques, œuvres clés et cote.

Cote, estimation et prix des oeuvres de l'artiste Adriana Varejao

Adriana Varejao, née en 1964 à Rio de Janeiro, est une artiste brésilienne de renommée internationale. Son œuvre explore les thèmes de l'identité, de l'histoire et de la mémoire culturelle du Brésil. À travers un large éventail de médiums allant de la peinture à l'installation en passant par la sculpture, Varejao interroge et déconstruit les récits officiels pour révéler les strates cachées de l'expérience brésilienne. Son approche singulière, mêlant références historiques, iconographie baroque et esthétique contemporaine, en fait l'une des voix les plus originales de l'art latino-américain actuel.

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Biographie

Enfance et formation

Adriana Varejao grandit à Rio de Janeiro dans une famille d'intellectuels. Très tôt attirée par l'art, elle étudie à l'École des Beaux-Arts de l'Université Fédérale de Rio de Janeiro dont elle sort diplômée en 1988. Pendant ses études, elle se passionne pour l'art baroque brésilien et l'architecture coloniale qui marqueront durablement son oeuvre.

Débuts artistiques

Au début des années 1990, Adriana Varejao se fait connaître sur la scène artistique brésilienne avec une série de peintures représentant des carrelages de salle de bains fissurés d'où s'échappent des chairs sanguinolentes. Ces œuvres puissantes, métaphores des blessures de l'histoire brésilienne, lancent sa carrière. En 1994, elle est sélectionnée pour la Biennale de São Paulo.

Reconnaissance internationale

À partir de la fin des années 1990, le travail d'Adriana Varejao acquiert une stature internationale. Elle est exposée dans de grands musées comme le Guggenheim de New York (1998) ou la Fondation Cartier à Paris (2005). En 2011, une rétrospective lui est consacrée au Museu de Arte Moderna de Rio. L'artiste poursuit aujourd'hui sa réflexion sur l'identité brésilienne avec la même acuité.

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Techniques utilisées

Peinture

La peinture est au cœur de la pratique d'Adriana Varejao. Elle développe une technique mixte originale mêlant huile, acrylique et plâtre sur toile ou bois. Ses surfaces picturales imitent différents matériaux comme la faïence, la chair ou la céramique qu'elle craquèle, scarifie ou lacère. L'artiste joue ainsi de l'illusion et brouille les frontières entre peinture et sculpture.

Sculpture et installation

À partir des années 2000, Adriana Varejao élargit sa pratique à la sculpture et l'installation. Elle crée des œuvres en trois dimensions qui prolongent ses recherches picturales, comme ses "murs de chair" en polyuréthane évoquant des pans de murs éventrés. Elle réalise aussi des installations immersives à l'échelle architecturale, invitant le spectateur à une expérience sensorielle et mémorielle.

Photographie et dessin

Bien que plus confidentielles, la photographie et le dessin occupent une place importante dans le processus créatif d'Adriana Varejao. Elle réalise de nombreux croquis préparatoires et clichés de détails architecturaux qui nourrissent ensuite son travail. La photographie lui permet aussi d'explorer la question de l'identité à travers des autoportraits performatifs.

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Oeuvres emblématiques

Linda do Rosario (2004)

Cette peinture de grand format représente une vue en coupe d'un intérieur baroque fictif dont les murs carrelés de faïence bleu et blanc sont éventrés, révélant des entrailles sanguinolentes. L'œuvre évoque de façon saisissante la violence de l'histoire coloniale brésilienne dissimulée derrière le vernis de la civilisation.

Celacanto provoca maremoto (2004-2008)

Cette installation spectaculaire se compose d'une piscine de 10 mètres de long entièrement recouverte d'une mosaïque de fragments de porcelaine bleue et blanche. Au centre, un tsunami figé dans sa course contraste avec le calme apparent de l'eau. Métaphore des bouleversements de l'histoire, l'œuvre témoigne de la maestria d'Adriana Varejao à conjuguer forme et sens.

Ruina de Charque - Nova Capela (2003)

Mêlant sculpture, peinture et arts décoratifs, cette œuvre reproduit à l'échelle 1 les ruines d'une chapelle baroque dont les murs sont constitués de morceaux de viande séchée (charque). Puissante et dérangeante, elle fait référence à l'exploitation des esclaves dans les plantations et les mines du Brésil colonial.

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Signature

Adriana Varejao signe généralement ses œuvres de façon discrète, au dos de ses toiles ou à la base de ses sculptures. Sa signature se compose de son nom "Adriana Varejao" écrit en lettres cursives, suivi de l'année de création. Sur certaines pièces, elle ajoute aussi le titre. Les variations de signature sont minimes au fil des années, ce qui rend l'authentification relativement aisée. Néanmoins, au vu de la cote élevée de l'artiste, il est recommandé de toujours faire appel à un expert en cas de doute.

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Évolution de la cote

Peintures

Les peintures d'Adriana Varejao sont très recherchées sur le marché de l'art et atteignent régulièrement des prix supérieurs au million de dollars en salle des ventes. Ses séries iconiques comme "Proposta para uma catequese" ou "Ruinas de Charque" figurent parmi les plus cotées. Les grands formats des années 1990-2000 sont particulièrement prisés des collectionneurs.

Sculptures et installations

Plus rares sur le marché, les sculptures et installations d'Adriana Varejao se négocient elles aussi à des prix élevés. "Celacanto provoca maremoto", vendue 1,5 million de dollars en 2011, détient le record pour une œuvre tridimensionnelle de l'artiste. Les pièces muséales nécessitant un dispositif spécifique s'échangent plus confidentiellement.

Dessins et photographies

Bien que moins connues, les œuvres sur papier et les photographies d'Adriana Varejao constituent un segment intéressant du marché, accessible à des prix plus abordables, entre 10 000 et 50 000 dollars. Elles sont notamment prisées des jeunes collectionneurs. Toutefois, leur fragilité impose des conditions de conservation rigoureuses.

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Expertiser et vendre

Authentification

L'authentification des œuvres d'Adriana Varejao passe par l'examen attentif de plusieurs critères : signature, provenance, facture, certificat. En cas de doute, il est recommandé de contacter la galerie représentant l'artiste, Lehmann Maupin (New York), ou faire appel à un expert indépendant. Le comité Adriana Varejao, composé de spécialistes, peut aussi être consulté.

Estimation

L'estimation précise d'une œuvre d'Adriana Varejao nécessite de prendre en compte de multiples paramètres comme la période de création, les dimensions, la technique, l'état de conservation ou encore la provenance. Les peintures et sculptures des années 1990-2000 en bon état et de grand format ont la valeur la plus importante. Il est conseillé de se référer aux résultats des ventes publiques récentes.

Vente aux enchères ou de gré à gré

Pour vendre une œuvre d'Adriana Varejao, deux options principales s'offrent au collectionneur : la vente aux enchères ou la vente de gré à gré. La vente publique permettra de bénéficier de l'expertise et du réseau de la maison de ventes pour toucher un large panel d'acheteurs potentiels. La vente privée, par l'intermédiaire d'une galerie ou d'un courtier, assurera une transaction plus confidentielle. Le choix dépendra des priorités du vendeur.

Azulejaria Verde em Carne Viva (2000)
entre 1 000 000 et 2 000 000 $
O Sedutor (2004)
entre 500 000 et 1 000 000 $
Carnívoras (2012)
entre 200 000 et 500 000 $
Quadro Ferido (1992)
entre 100 000 et 300 000 $